Quantitative Easing et la Banque Centrale Européenne

QE and Kerviel

En hommage à Charb de Charlie Heddo et grâce à Jérôme Kerviel qui l’a tweeté aujourd’hui.

Régalez-vous ! L’humour, toujours plus fort qu’un long article compliqué .

Le club des six à Paris avec Charlie ! Partageons leurs ondes positives !

Notre week-end à Paris entre filles commence le vendredi 9 janvier à 16h00, heure à laquelle nous arrivons assez appréhensives à la gare du nord. Un week-end que nous attendions avec grande impatience. Respirer la capitale, sa beauté, son histoire, sa culture, ses états d’âmes nous remplit toujours d’un sentiment de grande excitation presque puérile.

Les pièces de théâtres que nous choisissons de voir animent nos discussions de classe pendant des mois et irritent beaucoup ceux qui n’y ont pas goûté  . Bien sûr, tout est mis en œuvre pour partager avec eux ce qui nous a étonné, amusé, émerveillé et souvent choqué. N’ayant exceptionnellement rien pu réserver, nous nous étions rabattues sur deux films.

Le veille de notre départ, la nouvelle de la fusillade et du bilan funeste au siège de Charlie Hebo nous accable. Cinq journalistes talentueux, acteurs de l’humour à la française balayés d’une rafale de balles ou froidement  exécutés à bout portant! Un veritable massacre ! Ces journalistes et humoristes qui avaient pavé jeunesse tourmentée, âge adulte affermi puis vieillesse alarmée de toute une nation, plus ou moins friande de leur « déconnade » légendaire, venaient de s’éteindre accompagnés des anges gardiens qui seront restés à leur coté jusqu’au bout. Tous impuissants devant la rage meurtrière des attaquants determinés à en finir avec eux, perçus comme incarnations diabolique par le blasphème du mal absolu. La chasse à l’homme menée par les forces de l’ordre selon les médias était sans précédent.

Nos téléphones sonnent.

Des voix anxieuses nous interpellent « Are you still going to Paris ? »

A la gare, nous sommes au complet, fidèles au rendez-vous !

Du train, nous avons aperçu brièvement le genre de barrage de police qu’on ne voit que dans les films.

Une fois arrivées à notre hôtel, le réceptionniste nous félicite de notre courage et nous apprend que la situation se dégrade d’heure en heure : Prise d’otages dans un supermarché, les assassins localisés et assiégés. Panique dans la ville ! Regardez les infos, nous lance-t-il !

Le reste de la soirée, nous la passons dans un bar. La tension y est palpable. Le serveur, un très beau mec originaire du Magreb, baratineur et cocasse nous met au courant par son portable. Il revient quelques instants plus tard pour nous rassurer.

Les forces de l’ordre ont fait leur travail. Tout est fini. Le soulagement est général. Un nuage noir quitte le ciel de Paris qui reprend le fil du temps.

Nous passons le reste du week-end comme prévu, toutefois avec une joie de vivre que nous n’avions pas connue depuis longtemps !

Paris joyeux

Un Paris serein, un Paris fort, un pays uni se prépare à montrer sa reconnaissance à des gens qui sont morts pour lui, pour défendre des valeurs, pour préserver la lumière qui baigne la civilisation en mouvement vers un meilleur avenir. Les affiches Je Suis Charlie sont partout. Les crayons commencent à sortir des poches et les portails des stations de métro sont grandes ouvertes pour que le courant passe mieux !

Un week-end inoubliable à Paris. Désolé camarade de SQP, vous allez entendre parler de ce moment pendant longtemps.

A notre avis, ce jeune étudiant en droit, exprime très bien ce que ressent la France en ce moment.

Liberté, égalité, fraternité et bonne année !

Jamais cette devise n’avait connu une telle réalité ! Il a suffi d’une onde de choc ! Le choc d’une attaque meurtrière au plus profond de notre conscience collective. Des cinglés, des psychopathes, en assassinant les messagers d’un espoir de paix, de tolérance et d’amour, ont ravivé ce qui, malgré les apparences, soudait toute une société.

Les clichés sont faciles, la réalité est plus difficile à cerner

En dépit des clichés recensés par TF1 dans sa campagne de soutien aux restos du cœur, la France a su à nouveau montrer au monde qu’elle était toujours capable de transformer ses valeurs en actions. Oui, les Français font peut-être souvent la gueule ! Oui, les Français sont parfois racistes, ils sont souvent qualifiés de feignants. Certes de nos jours, ils semblent ne plus croire en rien. Oui les Français sont souvent perdants. Pourtant on peut certainement voir les choses autrement !

L’amour, la paix et le respect des droits de l’homme mènent au paradis sur terre. Sans doute un peu naïf mais beau ! 

Pourquoi se voiler la face et ne pas voir une fois pour toutes que la haine et la terreur n’engendrent que plus de haine et de terreur ? Pourquoi n’avons-nous pas encore compris que la peur sclérose et tue tandis que l’espoir fait vivre et grandir ? Nous suffirait-il simplement de plus d’ondes positives pour arrêter le cycle de la haine et de la violence ?

Ah, si seulement c’était aussi facile !

Ensemble, citoyens-travailleurs, citoyens-journalistes, citoyens-humoristes, citoyens-politiciens, citoyens-chercheurs essayons de vanter les vertus des valeurs qui font qu’il fait de plus en plus bon vivre  dans une société dans laquelle on se sent en sécurité, on se sent libre, on se sent égal et on se sent frères de vie! Vivons mieux et vivons plus heureux.

10428718_929021683782652_6005858639686966042_n

Ce dimanche historique est un jour de solidarité pour la liberté d’expression et contre le retour de l’obscurantisme.

La solidarité, concept de plus en plus difficile à incarner dans un monde moderne  le chacun pour soi prime, l’union ne fait plus la force, où s’exprimer librement inspire la peur de se retrouver seul face au danger.

Ce dimanche un peuple a choisi de défendre un des droits fondamentaux, le droit que Voltaire considérait comme un des piliers fondamentaux de toute société qui se dit civilisée ou éclairée:La liberté d’expression

 

Toutefois, s’exprimer librement inspire la peur de se retrouver seul face au danger. Ce dimanche un peuple a choisi le courage à la lâcheté.

Le jour du dément

La France a vu les choses autrement en ce dimanche extraordinaire, ce « jour du dément » comme titrait le Monde dans son Jour(nal) du d(i)man(che). Un jour pendant lequel toute une nation, à l’unisson avec d’autres nations a exprimé son chagrin, son refus de tomber dans la psychose tout en louant l’amour, la tolérance et la fraternité.

Certes, les Français ont une grande gueule mais ils viennent de prouver au monde qu’ils sont aussi capables d’agir, de se mobiliser pour une de leurs valeurs républicaines, certes incomplètes et imparfaites, la liberté d’expression, socle de leur projet sociétal collectif, . Oui, Ce dimanche la lumière  a gagné !

Ces ondes positives auront-elles la force d’influencer un monde dans lequel on ne comprend plus rien, dans lequel on ne croit plus en rien, dans lequel on doute de tout, dans lequel on ne fait plus confiance à personne, dans lequel n’a plus de projet de société commun, dans lequel on ne partage plus rien, dans lequel on ne pense qu’a soi, dans lequel on ne sait plus aimer ? SQP ose encore y croire !

2015-01-111

Le cancer est-il vraiment dans votre assiette ?

Le cancer est-il vraiment dans votre assiette ?
Peter nous fait un résumer analytique d’un article de Pierre Barthélémy, journaliste scientifique paru dans le Monde le 9 janvier 2013 ,

La recherche, la presse et le consommateur
Nous savons tous qu’il y a un grand nombre des recherches publiées au sujet de la nutrition et la santé.
Les médias aiment tout ça parce que ces publications nourrissent le désir du public pour des conseils sur les bons aliments et mauvais aliments, et les régimes fantastiques qui encouragent une longue vie.
Ces études incluent beaucoup sur le lien entre le cancer et les différents types d’aliments.
Mais il y a beaucoup de contradictions entre les résultats, par exemple une étude démontre un lien entre des produits laitiers au cancer de la prostate tandis que une autre montre aucun lien.

Souvent les médias ne se soucient pas de ces contradictions.
Mais que pouvons-nous faire, nous le public? Nous comprenons que tout ce que nous voulons manger nous donne le cancer ! Vraiment nous n’osons pas manger n’importe quoi – thé, café, sucre, graisses animales – apparemment la science nous dit que tous ces aliments vont nous tuer!
De toute façon on peut se demander pourquoi il y a tant de résultats contradictoires. Comment tout cela est arrivé ?

Ces résultats contradictoires, est-elles à cause des fraudes ou des mauvais protocoles expérimentaux, ou la communication sélective des résultats ?

L’auteur explique le concept du biais de publication : c’est-à-dire la communication sélective des résultats. En effet, il existe un tendance à publier seulement les résultats significatifs.
Le problème est que, quand l’expérience ne donne pas le résultat attendu, ou encore définitif, l’insatisfaction est grande.
Si ces résultats ne sont pas publiés, car les recherches sont encore en cours ou n’ont rien prouvées de concluant, la signification des résultats qui sont publiés est souvent exagérée.
Ce biais de publication existe parce que les chercheurs savent que les magazines préfèrent les articles qui contiennent de nouvelles découvertes.

Avec autant de preuves contradictoires publiées, certains chercheurs ont enfin commencé à étudier les études elles-mêmes.

Jonathan Schoenfeld et John Ioannides ont publié un article dans l’American Journal of Clinical Nutrition intitulé «Est-ce que tout ce que nous mangeons est associé avec le cancer ?»
La réponse courte est «non» mais ce n’est pas évident dans les articles publiés dans les revues médicales.
Ces chercheurs ont choisi au hasard 50 ingrédients d’un livre de cuisine populaire qui s’appelé le «Boston Cooking-School Cook Book» et ils ont examiné la littérature scientifique pour les articles qui évaluaient le risque de cancer de tous ces ingrédients, de la moutarde au jus d’orange.

Le biais de publication, une fraude médiatique ou un mirage scientifique ?
Ils ont révélé que seuls les résultats qui étaient en ligne avec leur hypothèse – le biais de publication, étaient publiés..
C’est à dire, le risque que la recherche biomédicale se dirige vers de nombreuses fausses pistes et mène finalement le consommateur vers de mauvais conseils en diététique est très probant.

Ce même John Ioannides s’est spécialisé dans la recherche sur la recherche. Il est connu pour un article qui a fait polémique : « Pourquoi la plupart des découvertes publiées sont fausses ».
Avec un tel titre provocateur, Ioannidis ne s’est probablement pas fait beaucoup d’amis parmi les chercheurs scientifiques.
En revanche, il a exposé les faiblesses dans la façon dont les résultats sont présentés, et il a démontré que beaucoup de résultats scientifiques étaient non reproductibles – en d’autres termes, les résultats étaient faux.
En particulier, il a souligné que les essais cliniques des nouveaux médicaments sont plein de biais, pas seulement à cause de problèmes statistiques mes aussi à cause de l’influence des intérêts financiers. Cela vous étonne ?

Ioannis affirme que de nombreux biais se retrouvent également dans les études génétiques.
Très fréquemment, les chercheurs prétendent avoir trouvé le gène de certaines maladies spécifiques telles que la schizophrénie ou l’alcoolisme, mais leur recherche n’est pas reproductible.
Ioannis affirme qu’environ 99% de la littérature n’est pas fiable.

Quel soulagement ! Mangeons ce qui nous parait le plus sain sans tenir compte de ce que nous lisons dans les journaux. La plupart est fantaisiste et incite plus à faire vendre des journaux qu’à veiller sur notre santé.

 

Atmosphère! Atmosphère! La politique dans l’atmosphère

Depuis quelques jours,  la qualité de l’air fait la une en France, Des mesures exceptionnelles ont été prises afin de faire baisser les chiffres alarmants de la pollution atmosphérique qui s’est abattu sur une grande partie de l’hexagone !

Image

Ici à Londres, c’est Tony Benn qui domine l’actualité !

L’annonce de sa mort  a éclipsé le danger que représente- pour ses millions de personnes l’indice de pollution actuel. Comment peut-on vraiment croire à la bienveillance de la presse et des médias?

SQP n’a rien contre Tony Benn, bien au contraire!

Sans doute que les autorités sanitaires du Royaume Uni savent pertinemment qu’il n’y a rien à faire, donc à quoi bon alarmer le peuple !

Rester à l’intérieur pour éviter d’être exposé aux fameuses particules fines ne servirait à rien ! Braves gens, continuez à consommer ! Faites votre jogging quotidien en toute quiétude !  Comme Tony Benn vous le rappelle, il faut bien mourir un jour !

 

 

Vidéo

Après le « French bashing », voici le  » French crowning »

Un groupe de musique français reconnu dans le monde du spectacle! Est-ce possible? hé bien oui et c’est fait!
Le groupe qui cartonne avec sa musique électronique sur la scène internationale depuis 1996 vient d’être récompensé pour la deuxième fois pour son tube « Get Lucky » (Mettez la chance de votre coté). Bravo!
même si un peu répétitif, le tube a de quoi soulever l’enthousiasme des spectateurs avec des paroles relativement sensées, reflétant les temps modernes pour toute une génération.

La laïcité et éducation nationale française.

SQP a revisité une fois de plus le concept français de laïcité. Ceci, lors de la parution et de la distribution dans toutes les écoles de France et de Navarre d’une charte rappelant à tous ses futurs citoyens et enseignants la signification et la réalité de ce principe.

chartelaicite_268251

Cette charte a inspiré SQP et ses fidèles.

Voici la réaction de Sheila.

Voilà le thème de notre discussion en classe ce matin. Nous avions tous lu la nouvelle ‘charte de la laïcité au sein de l’école publiée par le ministre de l’éducation nationale française.

 Là-dessus a suivi une discussion très animée, qui portait sur la définition du mot ‘laïcité’, la difficulté d’organiser un système éducatif totalement laïque vu l’histoire judéo-chrétienne de la France, et la malaise de certains Français dits ‘de souche’ qui voient leur vie traditionnelle bouleversée par un flot d’immigrants, notamment des musulmans.

En rentrant chez moi j’ai regardé mes mèls comme d’habitude, et j’en ai remarqué un qui m’a frappé parce que cela parlait précisément du même sujet. Le voici:

(copie de l’article)

 « Il ne lâchera pas : il est Corse.

 Soutien à Jean Leonetti, maire d’Antibes, « il refuse de supprimer le porc dans les écoles »

 Des parents d’élèves musulmans demandent la suppression de la viande de porc dans les cantines des écoles d’Antibes. Le maire a totalement refusé, et la mairie a envoyé une note à tous les parents pour s’en expliquer. Pour que les musulmans comprennent qu’ils doivent s’adapter à la France, à ses coutumes, à ses traditions, à son mode de vie, puisque c’est là qu’ils ont choisi d’immigrer.

Pour qu’ils comprennent qu’ils doivent s’intégrer et apprendre à bien vivre en France,

 Pour qu’ils comprennent que c’est à eux de modifier leur mode de vie, et non aux Français qui les ont généreusement accueillis,

Qu’ils comprennent que les Français ne sont ni xénophobes ni racistes, qu’ils ont accepté de nombreux immigrés avant les musulmans,(alors que l’inverse n’est pas vrai : les musulmans n’acceptent pas d’étrangers non musulmans sur leur sol),

Que pas plus que les autres peuples, les Français ne sont prêts à renoncer à leur identité, à leur culture, malgré les coups bas des internationalistes.

Et que si la France est une terre d’accueil, ce n’est pas Aurélie Filippetti et la gauche bobo qui accueille les étrangers, mais le peuple Français dans son ensemble.

Qu’ils comprennent enfin qu’en France, avec, et non malgré, ses racines judéo-chrétiennes, ses sapins de noël, ses églises, et ses fêtes religieuses, la religion doit rester dans le domaine privé, la mairie a eu raison de refuser toute concession à l’islam et à la charia.

Aux musulmans que la laïcité dérange et qui ne se sentent pas bien en France, je rappelle qu’il existe 57 magnifiques pays musulmans dans le monde, la plupart sous-habités, et prêts à les recevoir les bras halal ouverts dans le respect de la charia.

Si vous avez quitté vos pays pour la France et non pour d’autres pays musulmans, c’est que vous avez considéré que la vie est meilleure en France. »

En conclusion, il me semble que beaucoup d’Anglais sympathiseraient sans doute avec le maire d’Antibes. Mais la Grande Bretagne, comme la France, a toujours accepte beaucoup d’immigrants qui ont beaucoup enrichi notre culture et notre économie, et nous en avons surtout besoin maintenant que le taux de natalité est en baisse partout en Europe. Ils ne peuvent pas ‘rentrer chez eux’. En se moquant d’eux, ne risque-t-on pas d’en faire des ennemis? Ne vaut-il pas mieux nous accommoder a leurs mœurs, puisqu’on sait très bien que la deuxième génération d’immigres n’en garderont que ceux qui leur conviennent? 

L’Union Européen La démocratie contre la bureaucratie

Pour en savoir plus sur ce que fait le parlement européen avec nos contributions, suivez le lien ci-dessous. https://www.facebook.com/europeanparliament

Suite à une visite de ce  parlement européen, Graham M. nous expose sa réaction. Alors que l’idée de l’Europe unie commence à se fracturer, il n’est pas étonnant que Graham questionne cette institution  historique. Voilà ce qu’il veut nous dire!

Quelques faits intéressants

Que l’Angleterre fasse partie  de l’Europe n’est pas dénué de sens.  L’Europe rassemble  des cultures les plus riches et les plus diversifiées du monde.  Il est indéniable que la vie y est beaucoup plus agréable qu’ailleurs. –           Il y a moins de crime, et moins de corruption Pour ne citer que quelques statistiques parlantes, six des pays les moins corrompus dans le monde sont Européens. –           La plupart des autres pays du monde ont un niveau de vie beaucoup bas – même les pays émergeants, comme la Russie, la Chine et le Brésil ont un niveau deux fois plus bas que celui de la Grèce ! Surprenant n’est-ce pas ! –           En ce qui concerne le revenu par tête d’habitant,  sur 136 pays considérés, 17 pays européens bénéficient de la meilleure répartition des revenus.

Pourquoi, nous Anglais, ne voudrions-nous pas faire parti de l’Europe ? 

Les pays du continent sont nos partenaires de commerce historiques.   Un Marché Commun sans frontières, la libre circulation des biens et des personnes au sein de la même communauté ne sont que quelques exemples illustrant une des évolutions les plus remarquables depuis la guerre, et qui sait, probablement irréversible. Dans une mondialisation croissante, c’est seulement en tant qu’Etat membre d’un groupe aussi grand  que l’Europe que l’Angleterre peut influencer le commerce et s’imposer à l’échelle mondiale. Il est évident que l’Union Européenne  est la solution pour  l’avenir, un bastion de démocratie dans un monde d’autocratie, d’oligarchie,   voire de  kleptocratie, ou même de théocratie, piratage, ou d’anarchie.

Cependant la question fondamentale est : qu’est que c’est la démocratie ? 

Bien que  tous les pays au sein de l’Europe soient en théorie plus ou moins démocratiques,  le pouvoir n’y est pas distribué équitablement dans toutes ses sociétés.  Pour éviter tout abus de pouvoir,  il faut mettre en place des garde- fous, par le biais d’institutions, capables de  protéger chaque pays individuellement contre les excès de ceux qui y détiennent  les rennes du pouvoir.  

La grande question reste la suivante : Les institutions de l’UE sont- elles capables d’assurer la mise en place de tels garde-fous à l’échelle Européenne?

Une visite au Parlement européen à Strasbourg suffit de vous convaincre que la réponse est catégoriquement négative.  Explications :

Le Parlement, en lui-même,  est une farce, une galéjade

  • Il siège dans un immense bâtiment  qui n’est utilisé que quatre jours par mois.  Le reste du temps, il siège dans un autre bâtiment aussi  impressionnant que celui de Strasbourg mais à Bruxelles.   Imaginez un instant le coût de déplacement du personnel et des documents !

  La démocratie y est une utopie

  • Il y a 863 députés qui  parlent 23 langues différentes.  Leurs discours au parlement sont limités à trois minutes.  Personne ne les écoute.  C’est une vrai tour de Babel.
  • Contrairement au parlement britannique, il n’y a aucun débat.  Les députés se repartissent en huit groupes qui votent en bloc.

Les parlementaires ne sont pas connus, voire reconnus par le peuple des Etats membres.

  •  Il n’y a presque aucun contact entre ces députés et leurs électeurs.  Pour illustrer ce dernier point, il est inutile de parier sur le fait que quasiment personne dans la région du Sud Est de l’Angleterre n’est capable de nommer un seul de leurs 8 représentants au parlement.   Or, ces délégués sont très bien rémunérés et leurs frais de déplacement élevés.

La commission européenne est anti démocratique. De plus, les lois pour lesquelles ils votent sont proposées par la Commission à Bruxelles. Mais qui constitue cette Commission ?   Comment ses membres sont-ils choisis ?  

En fait, ils sont choisis et nommés par le Conseil des Ministres de chaque pays membre, soit pour leur talent à promouvoir les intérêts particuliers de leur propre pays (le principe français), soit en récompense pour services politiques rendus à la nation ou au parti en place. En bref, leur nomination est une manière indirecte de récompenser  d’anciens alter egos politiques (le principe anglais – par exemple La Baronne Ashton, et M et Mme Kinnock). En plus de la défense des intérêts économiques ou politiques de leur propre pays, ces bureaucrates ne s’intéressent principalement qu’à  leur avancement personnel, la prolongation de leur propre rôle de prescripteurs, de faiseurs de règlementations en tout genre. Pour un commissionnaire la réglementation est sa raison d’être.  Sa devise est « A chaque problème, sa règle ! ».  Naturellement, les commissaires coûtent cher, et en effet ils se considèrent au dessus des  lois. Evidemment, la cour des comptes de chaque pays  ratifient sans questionner les budgets nécessaires à leurs parlementaires.

Echec de l’Europe commerciale

Pour être compétitif dans cette grande Europe, riche en culture et diversifiée en intérêts économiques, il est devenu nécessaire d’imposer des réglementations communes, un régime fiscal identique et une monnaie européenne – et peut être aurait-il aussi fallu penser à une autorité monétaire européenne ! Il est évident que le projet de l’euro a échoué – pour la simple raison que le contrôle de la monnaie unique est trop éloigné des peuples qui sont concernés.  De plus, sous le poids excessifs de ces  réglementations  il est de plus en plus  difficile pour ces mêmes pays européens de rester compétitifs avec les pays du reste du monde.

Bureaucratie ubuesque versus idéologie fantasque

Ces bureaucrates gouvernent à la dérive et nous emmènent vers une Europe fédérale surpeuplée, anti-démocratique, que la plupart des électeurs commencent à rejeter. Certes l’Union Européenne a  son origine dans le désir de pacification, et a pour objectif d’éviter de nouvelles  guerres entre pays européens.   Or, aujourd’hui tous les pays d’Europe sont devenus démocratiques et de tels conflits armés semblent inconcevables.    La prochaine grande guerre aura lieu en dehors de l’Europe. If faut quand même  reconnaître  le succès de l UE. Cette expérience a créé une alliance de nations non seulement durable mais sans précédent entre des peuples bien différents,–  Autres exemples : L’empire  Austro-hongrois, la Tchécoslovaquie,  le Yougoslavie,  le Nigéria,   et tout les autres pays de l’Afrique qui ont été créés arbitrairement par les pouvoirs coloniaux européens.

Union et fédération, faites votre choix !

Une fédération ne peut survivre que si elle est gouvernée par un dictateur ou sous forme d’oligarchie comme l’URSS, l’Iraq et la Chine. En fait la Commission est une construction idéologique conçue par des Enarques français.  Elle est devenue un monstre sacré et débridé que personne ne peut plus contrôler, dissociés  des intérêts  de ses peuples et de son commerce,  et qui existe dans une bulle artificielle.  Il est devenu urgent que son rôle soit radicalement atténué,  ses dépenses sérieusement contrôlées, et que ses parlementaires acceptent une fois pour toutes  que seul les gouvernements élus ont le droit de proposer et d’imposer des lois.

Changer ou mourir

L’Union Européenne doit faire marche arrière et redevenir une région de libre-échange – un Marché Commun.   Le Royaume-Uni  doit développer une stratégie de réformes et faire des alliances avec les parties politiques des pays continentaux qu’il arrive à influencer et convaincre.

Sortir de l’Europe ou chavirer !

Si le Royaume Uni échoue et se retrouve  seul, je lui conseillerais  de quitter au plus vite l’Union et de négocier un traité de libre échange.  Un tel traité serait autant à l’avantage du reste de l’Europe que de celui du Royaume Uni car nous avons tous  un intérêt commercial commun.   Certaines autres caractéristiques  de l’Union peuvent être adaptées, par exemple le soutien et l’aide à la reconstruction des pays de Europe de l’Est – mais pas le PAC qui coûte tant dans sa forme actuelle et qui n’est qu’un dispositif conçu par la France pour  subvenir à son agriculture défaillante. Evidement, cette stratégie de retrait n’est pas sans risque, mais il est préférable de reconnaître  qu’une Union Fédéral d’Europe démocratique n’est qu’une folie qui ne marchera jamais, et de considérer une sortie  stratégique de l’Europe tant qu’elle est encore possible. D’après Emmanuel Todd, on assisterait actuellement à un asservissement des contribuables européens pour rembourser la dette des Etats. La Banque Centrale Européenne (BCE) prête aujourd’hui aux banques à des taux très faibles (1%), lesquelles prêtent ensuite aux Etats qui augmentent les impôts prélevés sur les contribuables pour les rembourser. En plus d’un dysfonctionnement de gouvernance de la zone euro, celle-ci serait désormais entrée dans un cercle vicieux qui voit la BCE ponctionner la richesse produite par les citoyens. Le système mis en place par l’euro conduirait à une véritable exploitation des Européens par la BCE. Par ailleurs, les politiques d’austérité mises en œuvre progressivement en Europe contribueraient à aggraver la crise en cassant la croissance économique.

La folie des prix scientifiques

 

Ecrit par notre correspondant scientifique David T

Rentré de voyage et n’ayant que quelques jours devant moi, il m’a fallu préparer une présentation sur un sujet digne de notre classe. Mon intérêt pour les sciences aidant, j’ai pensé faire un  exposé sur les prix scientifiques.

Le Prix Nobel

Le prix scientifique le plus connu est le Prix Nobel

Marie Curie

Depuis son établissement en 1902 la France a reçu  37 prix, en chimie, en physiques et en médecine.

  1. Serge Haroche, born in the French Protectorate of Morocco, Physics, 2012
  2. Jules A. Hoffmann, born in Luxembourg, Physiology or Medicine, 2011
  3. Luc Montagnier, Physiology or Medicine, 2008
  4. Françoise Barré-Sinoussi, Physiology or Medicine, 2008
  5. Albert Fert, Physics, 2007
  6. Yves Chauvin, Chemistry, 2005
  7. Claude Cohen-Tannoudji, born in French Algeria, Physics, 1997
  8. Georges Charpak, Physics, 1992
  9. Pierre-Gilles de Gennes, Physics, 1991
  10. Jean-Marie Lehn, Chemistry, 1987
  11. Jean Dausset, Physiology or Medicine, 1980
  12. Roger Guillemin*, Physiology or Medicine, 1977
  13. Louis Néel, Physics, 1970
  14. Luis Federico Leloir*, Chemistry, 1970
  15. Alfred Kastler, Physics, 1966
  16. François Jacob, Physiology or Medicine, 1965
  17. Jacques Monod, Physiology or Medicine, 1965
  18. André Lwoff, Physiology or Medicine, 1965
  19. André Frédéric Cournand, Physiology or Medicine, 1956
  20. Frédéric Joliot, Chemistry, 1935
  21. Irène Joliot-Curie, Chemistry, 1935
  22. Louis de Broglie, Physics, 1929
  23. Charles Nicolle, Physiology or Medicine, 1928
  24. Aristide Briand, Peace, 1926
  25. Jean-Baptiste Perrin, Physics, 1926
  26. Alfred Werner*, Chemistry, 1913
  27. Charles Richet, Physiology or Medicine, 1913
  28. Alexis Carrel, Medicine, 1912
  29. Paul Sabatier, Chemistry, 1912
  30. Victor Grignard, Chemistry, 1912
  31. Marie Curie, born in then Russian Empire, now Poland, Chemistry, 1911
  32. Gabriel Lippmann, born in Luxembourg, Physics, 1908
  33. Alphonse Laveran, Physiology or Medicine, 1907
  34. Henri Moissan, Chemistry, 1906
  35. Antoine Henri Becquerel, Physics, 1903
  36. Pierre Curie, Physics, 1903
  37. Marie Curie, born in then Russian Empire, now Poland, Physics, 1903

Le nom dont tout le monde a entendu parler est celui de Madame Curie

Mais pourquoi seuls les scientifiques qui ont réussi reçoivent-ils des prix ?  Le succès n’est-il pas un prix en lui-même ?

Pour exemple, on dit que le Prince William a épousé la plus belle femme du monde. Ça c’est bon pour lui mais on  ne lui donne pas aussi  prix.

Il me semble que les prix devraient exister pour encourager les autres et pas comme un extra  pour récompenser une carrière déjà brillante.

Autre exemple, on sait que les tortues géantes vivent jusqu’à 100 où 150 ans. Que se passerait-il  si on  trouvait une espèce plus rapide et plus séduisante ? Selon La comité Nobel, on devrait attribuer le prix à cette arriviste.

Galapagos_giant_tortoise_Geochelone_elephantopus

Dans ce cas pourquoi ne pas aussi récompenser un vieillard très âgé en lui donnant un prix pour l’encourager à partir ?

elle est née le 21 février 1875 et est morte 122 ans et 5 mois plus tard

Jeanne Louise Calment

Ce fut donc un plaisir de découvrir au sein de ce nouveau monde socialiste et normal de M. Hollande un prix qui répond à tous ces critères, un prix accessible à tous.

Le Prix Darwin

Je vous présente le Prix Darwin. C’est un prix attribué à des  gens qui se sont élevés par leurs propres actions au patrimoine héréditaire de l’humanité.  Comme le dit le site Wikipedia destiné à ce prix, ces gens sont ainsi remerciés (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, « contribué à l’amélioration globale du patrimoine génétique humain ».

Voici trois exemples qui illustrent ce prix pour tous

Un retraité français de 71 ans a décidé d’illuminer son jardin avec de l’électricité volé d’un pylône tout près de chez lui. Malheureusement il faisait mauvais et il pleuvait. Quand il a essayé de connecter son fil au réseau national de haut-tension il s’est électrocuté. En revanche il a gagné son prix Darwin.

En  Belgique, dans la ville de Dinant, deux hommes voulaient dévaliser le guichet automatique de leur banque. Malheureusement ils ont mal calculé la quantité de dynamite nécessaire. Conséquence : on a retrouvé le premier voleur avec un traumatisme crânien. La police  pensant à tort que son complice s’était échappé, l’a  découvert douze heures plus tard dans les décombres de la banque. Bingo, encore deux gagnants !

Finalement, la police a trouvé Darren de Leicester chez lui dans une mare de sang. Un véritable mystère ! Aucune preuve de cambriolage ni d’agression. Darren avait acheté le couteau lui-même en Espagne pendant ses vacances et il n’était pas suicidaire. Sa femme a aidé la police à tirer cette mort mystérieuse au clair. Darren venait d’acheter un nouveau blouson. Il pensait que le blouson était résistant aux coups de couteau et il voulait le prouver Malheureusement il n’avait pas pensé à mettre le blouson sur le dossier d’une chaise avant de faire son test, ce qui  lui a couté la vie.

Le site « Le Prix Darwin » est très fastidieux  mais il en existe un autre beaucoup plus facile à lire « Thedarwinawards.com » créé  en 1993 par Wendy Northcutt à l’Université de Californie située  à Berkeley.

Nous avons commencé cet exposé en parlant  de la française la plus célèbre  qui a reçu un prix Nobel. Je voudrais terminer avec le français le plus connu qui, à quelques années près,  était à deux doigts de gagner le Prix Darwin. Claude François  retourne en France après un concert pour la BBC à Londres. Il prend son bain quand il voit une ampoule qui ne marche pas dans sa salle de bains, et big bang ! Au revoir Clo Clo.

Lost in translation

L’humour déjanté des Anglais n’a pas de limite et l’anglais n’a plus de frontières.

Les Français et le français, thèmes favoris, reviennent régulièrement dans leurs médias.

Eddie Izzard qui parle  français comme en témoigne le document ci-dessous, s’est produit à l’Olympia en avril 2013.  Dans cet extrait, il évoque quelques inepties relatif à l’enseignement du français dans les écoles britanniques.

Lost in Translation

If Anglais est allowé dans les rooms de classe, Français will becomez une “dead language”, pensent les grandes fromages. Sacré bleu!

Le newspaper français, Libération, a publishée son front page entirement en Anglais, pour l’édification de le gouvernment Socialiste de Monsieur Hollande. Maintenant, le law de France ne permits pas les universités à teach les lessons en Anglais. Les grandes fromages de la vie culturelle français think que if Anglais est allowé dans les rooms de classe, Français will becomez une “dead language” – mais, dit Libération, c’est un objection très silly. “Teaching in English: Let’s do it now”, il a dit. “Let’s stop behaving like the last representatives of a Gaulish village under siege.” Ici en Angleterre, sur l’autre main, nous should être envieux. Notres enfants et étudiants, suffisament good at parlering français pour understander une classe entire en la langue? Nous devrions bleedin’ coco.

Ce texte trouvé dans le Daily Telegraph de cette semaine a fait rire beaucoup de lecteurs francophiles.

En fait, cet article fait suite à une polémique sur l’anglais qui  enflamme les amphithéâtres selon Libération. La ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche a osé suggéré que proposer de cours en anglais donnerait à la France une place plus importante à l’échelle mondiale.

Le français à l’université, une marginalisation de la pensée française et cela est dommage !

http://www.liberation.fr/societe/2013/05/20/l-anglais-enflamme-les-amphis_904358

« Peut-on aimer Proust, en débattre doctement à cinq autour d’une table et étudier dans une langue autre que le français ? En instillant le doute, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, qui voulait convaincre de l’urgence d’autoriser des cours en anglais à la fac, a produit le résultat inverse. Elle a relancé une vieille polémique où se mêlent les défenseurs d’une identité nationale menacée par l’anglais, et des voix pragmatiques craignant qu’une expansion mal maîtrisée débouche sur une vision anglo-saxonne du monde » écrit Véronique Soulé dans Libé.

Offrir notre savoir et notre savoir-faire a un prix : le compromis !

«L’Inde compte 60 millions d’informaticiens et ne nous envoie que

 3 000 étudiants, explique-t-elle. Il faut multiplier les partenariats et, pour cela, proposer des cours en anglais. Sinon, nous resterons à cinq spécialistes de Proust autour d’une table.»

 Pour Geneviève Fioraso, la France a pris du retard dans la compétition pour former les élites mondiales.

  • 13% d’étudiants étrangers pourrait venir étudier en France.
  • La France est cinquième parmi les principaux pays d’accueil.
  • La Chine, L’Inde, la Corée du Sud, etc. – ont décidé de miser sur la formation et vont envoyer de plus en plus de jeunes à l’étranger. Pour quoi pas en France ?
  • le français n’est pas attractif, en fait c’est  «un obstacle,

Evidemment parmi les rebelles classiques, l’Académie française fustige qu’une telle mesure  «favorise une marginalisation de notre langue». Certains intellectuels, le plus souvent  des scientifiques, clament que l’anglais est déjà la langue véhiculaire incontournable (appelée aussi le «globish» ou global english) et que lutter contre est un combat d’arrière-garde. D’autres, tout en reconnaissant cet état de fait, s’inquiètent d’une dynamique sans fin, prélude à une homogénéisation de la pensée.

La loi Toubon de 1994

Si la loi Toubon de 1994 stipule que le français est la langue de l’enseignement, on dénombre 790 formations intégralement ou en partie en anglais, la grande majorité dans les écoles de commerce et d’ingénieurs. Or peu de gens savent que c’est seulement depuis 1992, et l’article 2 de la Constitution qui  stipule bien que «la langue de la République est le français». Avant c’était quelle langue ?

To be or not to be: that is the question:

To be, or not to be: that is the question:
Whether 'tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them? To die: to sleep;
No more; and by a sleep to say we end

La majorité des étudiants de fac ne sont pas capables de suivre des cours en anglais. En France, un bachelier, aussi bon soit-il à l’écrit, a souvent du mal à l’oral. Les universités devront donc renforcer l’enseignement en anglais si elles veulent que leurs étudiants puissent suivre des cours aux côtés des étrangers, le but affiché étant la mixité des cursus, en français et en anglais.

Qui va payer pour cela en période de crise?

Tout n’est pas perdu. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

 Il faut d’abord rappeler que le français a mis du temps à s’imposer dans notre propre pays. on parlait surtout en langues régionales (une bonne quinzaine dans l’Hexagone). Après tout, il faut être réaliste, ne pas se voiler la face, le français n’est que la huitième langue parlée dans le monde, l’anglais étant numéro 2 derrière le chinois).

le français sait aussi se défendre. S’il s’enrichit désormais massivement auprès de l’anglais, il n’a cessé d’emprunter. A l’arabe, dès le Xe siècle, avant de se jeter au XVIe siècle sur l’italien, à qui l’on peut dire merci pour les caresses, les esquisses ou les caleçons… Ensuite, parlez tranquilles braves gens, l’Etat veille.

Selon Xavier North, délégué général à la langue française au ministère de la Culture.. «nous avons plus emprunté à l’anglais lors de ces dix à vingt dernières années que tout au long du siècle dernier. Parfois même en conservant la prononciation comme « standing ovation » ou « stock-option »

L’anglais est déjà bien présent dans notre parlé quotidien et professionnel.

Let’s stop behaving like the last representatives of a Gaulish village under siege,” a dit le Libération newspapier

Post-it.

« Mais il faut faire surtout, depuis 1996, avec 17 commissions de terminologie (du transport à l’électronique en passant par l’audiovisuel) qui chaque année cherchent à enrichir notre langue avec de nouveaux mots (entre 300 et 400 par an) soumis à l’Académie française, avant d’être publiés au Bulletin officiel«Ce sont à 95% des termes techniques, mais il y en a 5% d’usage courant», précise Xavier North qui égrène quelques succès comme VTT (plutôt que mountain bike), marque-page (bookmark), souris (mouse), navette (shuttle), etc. Et quelques gros plantages aussi, tels les mignonnes «frimousses» qui rêvaient de dégommer les smileys, ou les «papillons» qui n’ont pas réussi à pulvériser les Post-it. Mais qu’importe «la terminologie n’est pas une science exacte», admet Xavier North qui croit très fort à la victoire – sur le long terme – de courriel sur e-mail. Mais passons.

Le français est donc bien vivant. La preuve aussi par tous les mots qu’il a su exporter vers l’anglais. Et pas des moindres. Comme «femme fatale», «à gogo», «charlatan», «hors-d’œuvre», «coup d’éclat»… Et cela ne mollit pas. En 2012, parmi les «dix mots de l’année 2012», retenus par Merriam Webster, le très gros éditeur de dictionnaires outre-Atlantique, caracolaient aux deuxième et troisième places : «touché» et «bigot». Tellement smart, pour reprendre un mot déjà cher à… Proust. »

Affaire Cahuzac: les raisons de la colère en direct

Homme politique de gauche, Gérard Filoche prend la parole au nom de la France d’en bas. Lui, qui après des études de philosophie et une carrière journalistique et d’écriture prospère met sa vie au service de la classe salariale dont il défend les droits depuis l’âge de 25 ans.

Coup de gueule de Gérard Filoche à l’antenne de LCP

 http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qmuy85NC8Lo

Article publié dans l’Humanité le 4 avril 2013

L’affaire vue par l’Humanité

PORTRAIT. Les aveux de l’ex-ministre du Budget mettent fin à une carrière politique entamée sur le tard, parallèlement à la chirurgie esthétique.

Il y a six mois encore, il était pour la presse le « moine-soldat de la rigueur ». À soixante ans, Jérôme Cahuzac portait beau, jonglait avec les chiffres, impressionnait par son talent d’orateur et sa mémoire. Son socialisme était, proximité passée avec Dominique Strauss-Kahn oblige, mâtiné de libéralisme. En 1998, remettant un rapport préconisant les fonds de pension à la française, il prenait soin au préalable de dire que « seules les retraites par répartition peuvent garantir un revenu à chacun ». De cette dualité, il est facile aujourd’hui de tirer profit pour la plaquer sur le double visage de Janus que l’ex-ministre offre en pâture.

Laboratoires pharmaceutiques

En 1988, le jeune chef de clinique met entre parenthèses une carrière hospitalière pour entrer au cabinet de Claude Évin. Il y fut chargé de suivre la politique du médicament (les prix étaient alors fixés par le ministère), et cette proximité au quotidien avec les laboratoires pharmaceutiques alimente aujourd’hui le soupçon que des commissions auraient alimenté les fameux comptes suisses. Quand bien même l’époque garde trace de luttes contre les lobbies pharmaceutiques, les cigarettiers et autres viticulteurs, lors du vote de la loi contre l’alcoolisme et le tabagisme.

L’homme, chantre de l’hôpital public, le délaisse à l’issue de sa première expérience ministérielle, mettant sur le compte de son image de rocardien le fait de ne pas se voir proposer ensuite de poste à la hauteur. C’est vers le privé qu’il se tourne, non dans la spécialité de chirurgie thoracique pour laquelle il avait été formé, mais dans la chirurgie esthétique, plus lucrative. « J’ai bien gagné ma vie, je n’ai pas honte », confie-t-il, déclarant par ailleurs être « né dans la bourgeoisie du savoir, pas de l’avoir ». Avec sa femme, il créera une clinique réputée à Paris pour les implants capillaires. En parallèle, il fait fructifier le carnet d’adresses constitué lors de son passage au cabinet Évin, et lance une activité de conseil aux laboratoires pharmaceutiques, qui sera tout juste mise en sommeil lorsqu’il accédera à Bercy. « J’aurais dû la dissoudre, je n’ai pas eu le temps », se défend-il mollement dans le Nouvel Observateur, la semaine passée.

Féroces maximes

La politique, lui dont les parents, résistants, étaient amis de Pierre Mendès France et de Jean-Pierre Vernant, il n’y songera à nouveau qu’en 1997, lorsqu’il est parachuté à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et qu’il enlève circonscription puis mairie à un adversaire de droite qu’il retrouvera bien plus tard dans « l’affaire », l’avocat Michel Gonelle. Défaite en 2002, puis victoire en 2007, et la vice-présidence du groupe socialiste à l’Assemblée nationale dans la foulée, avant de ravir la prestigieuse commission des Finances au candidat choisi par le parti. Le monsieur fiscalité de la campagne de 2012 fut ensuite récompensé par le portefeuille du Budget, à charge pour lui d’appliquer la rigueur, de lever les impôts. Voire de défendre plus par loyauté que conviction la taxe à 75 % sur les hauts revenus, dont il fut sans doute le dernier averti. Au mensuel Enjeux-les Échos, il confiait en septembre son admiration pour l’œuvre majeure de Vassili Grossman, fresque de l’URSS stalinienne, Vie et Destin. Qu’il rapproche d’une devise médicale, « Primum non nocere. D’abord ne pas nuire, quand on veut tenter de faire quelque chose. » Féroces maximes, lorsqu’il s’agit de les appliquer à soi-même.

Voir aussi cette excellente prise de bec entre deux élus qui pensent comprendre la crise et le role de l’Europe